Règle du pouce : Le BAIIA

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Si vous avez déjà participé à une acquisition d’entreprises, vous avez sûrement entendu l’acronyme BAIIA (EBITDA en anglais) : Bénéfice Avant Intérêts, Impôts et Amortissement. Le BAIIA, associé à un multiple, est fréquemment utilisé pour déterminer le prix de vente d’une entreprise. Ce qu’il faut savoir, c’est que lorsque l’on parle de BAIIA, on doit considérer un BAIIA ajusté tel celui que l’entreprise pourra maintenir après la transaction. Il ne faut donc pas se contenter de calculer le BAIIA sur la base des états financiers, mais plutôt considérer le BAIIA qu’un acheteur pourra maintenir après la transaction.

Lorsque le BAIIA ajusté et soutenable sera calculé et accepté par les parties, on pourra commencer à parler de multiple de BAIIA et de valeur d’entreprise. Avant de fixer le multiple, il faut savoir que c’est dans le multiple que l’on trouve davantage de variables à négocier. Le multiple du marché et l’économie du moment pour cette entreprise ne sont que le point de départ d’une sérieuse négociation entre les parties afin de faire valoir les spécificités de l’entreprise et le potentiel de synergies qu’elle représente pour l’acheteur. Je ne saurais trop vous recommander un bon calcul des flux de trésorerie actualisés comme méthode complémentaire pour contre-vérifier votre valeur d’entreprise. Rassurez-vous, malgré tous ces calculs, ce sont les vendeurs et les acheteurs qui fixeront le prix final.

Même si ces calculs nécessitent un travail professionnel, il n’y a rien de sorcier pour un bon CFO. C’est dans la négociation entre le vendeur et l’acheteur que tout se joue, mais partir sur une base solide facilite toujours une meilleure négociation.

Bonne transaction !